Critique de Drôles d'oiseaux : Avis/critiques
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Avec Drôles d’oiseaux, l’Afrique du Sud se lance de façon prometteuse sur le marché des films d’animation grand public. C’est même le premier long métrage des Studios TriggerFish qui s’étaient contentés jusqu’à présent de collaborer avec d’autres productions.
Pour le régal des yeux, c’est bien évidemment l’Afrique Australe qui sert de cadre à cette fiction animalière, qui se déroule aux abords des majestueuses chutes Victoria qui séparent la Zambie et le Zimbabwe. Au beau milieu des flots, un baboab géant sert de refuge à des dizaines de milliers d’oiseaux.
De très nombreuses espèces à plumes sont d’ailleurs représentées dans ce film — des petits passereaux aux grands rapaces — avec des traits de caractère parfois pleins de cocasserie, tels que ces marabouts bêtes et méchants (ce sont des oiseaux charognards comparables à des vautours) , une nounou cigogne qui a de la poigne, un moineau fanfaron, ou des perroquettes qui se racontent des potins tout en se pomponnant.
Le graphisme de la physionomie des animaux est particulièrement soigné, allant jusqu’à faire ressortir différentes personnalités au sein d’une même espèce. Hélas, au niveau de l’arrière-plan, il arrive que le souci du détail porte parfois préjudice à la netteté des décors, en rendant les paysages quelquefois confus. Ainsi, la visite guidée de la Cité des oiseaux en « moineau jet » vire à l'embrouillamini. La version en 3D devrait tout de même corriger considérablement ce défaut (CinéHorizons n’y a malheureusement pas eu droit).
L’histoire quant à elle n’est pas des plus originales. Des méchants — un lézard géant (varan) associé aux marabouts rapaces — menacent la grande Cité des oiseaux. Notre héros, incarné par un vaillant petit faucon, va porter secours à la communauté, sauver son père par la même occasion, ainsi que sa promise, une jolie fauconne au plumage blanc . Mais le scénario est bien ficelé, les touches burlesques sont nombreuses, et on a droit à un divertissement tout à fait réjouissant. En outre, le film véhicule de beaux messages éthiques, en valorisant la solidarité et le travail en équipe, et surtout, en préconisant de dépasser les clivages communautaires et les ostracismes. Bien sur, l’analogie avec les humains est explicite, notamment à travers les textes (en anglais) des chansons aux sonorités africaines qui égaient le film. L’une d’elles par exemple invite à célébrer l’Afrique australe dans toutes les langues en usage dans la région, y compris même l'hébreu ! http://vimeo.com/70547257 .
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