Critique du film "The Raid 2 : Berandal"

The Raid 2 : Berandal débarque après un premier épisode adulé et considéré par beaucoup comme un nouvel étendard du cinéma d’action, malgré un scénario inexistant et surtout en mise en scène anémique ne parvenant jamais à transcender la réussite des chorégraphies. Nouvelle occasion pour Gareth Evans de faire ses preuves ?

Plus que jamais, le premier opus apparait ici comme une sorte de bande démo, une série de promesses pour un réalisateur qui n’attend que le feu vert de ses producteurs pour se lâcher enfin. Nanti d’un budget bien plus confortable et d’une liberté nouvelle, il récupère un scénario écrit depuis longtemps auquel il y rajoute Rama, héros et survivant du premier opus. C’est peut être bien là l’un des seuls liens avec le précédent film, tant Berandal s’apparente plus à un reboot survitaminé qu’à une simple suite.

Prenant la forme d’une chronique mafieuse, faisant de l’oeil aussi bien aux fresques italo-américaines qu’au cinéma hong-kongais (on pense plus que jamais à Infernal Affairs et Le Syndicat du Crime), The Raid 2 surprend au premier abord par un côté bavard déroutant. Gareth Evans prend le temps de présenter ses nombreux personnages, non sans difficulté, mais avec une candeur qui force le respect. Des scènes d’exposition qui apparaissent tout d’abord comme du remplissage inutile, avant qu’elles ne s’avèrent finalement salvatrices pour parvenir à atteindre ce que le premier n’avait aucunement approché : l’émotion. Car alors que les minutes défilent et que les corps s’entrechoquent, le cinéaste se laisse guider par le destin touchant de sa galerie de personnages qu’il aura durement pris le temps de rendre attachante.

Mais plus que tout, il prend note des reproches qui lui ont été adressé et libère enfin sa caméra. A l’aide de plans séquences maîtrisés, d’un découpage qui donne maintenant du sens, Evans parvient à rendre cinématographique ses impressionnantes chorégraphies. Passant du 1.85 à un Cinémascope offrant une nouvelle envergure, multipliant les décors et la variété des scènes d’action, The Raid 2 décuple les sensations offertes par le premier film. Après des combats parsemés dans sa première heure, comme cette impressionnante scène dans la boue à la mise en place exemplaire, il met le turbo et propose une heure et demi d’action non-stop qui marquera à coup sûr les esprits. D’une course-poursuite hallucinante donnant lieu à une issue tragique, à un massacre final étourdissant dans un restaurant, les membres se fracassent au rythme d’un déchainement de violence ahurissant ; et le spectateur de ressortir lessivé de ces 150 minutes aussi galvanisantes qu’épuisantes.

Un spectacle de bruit et de fureur, dense et fragile, qui laisse espérer de très grandes choses pour le jeune cinéaste. Gareth Evans, ici réalisateur ; scénariste ; monteur ; et chorégraphe, s’impose comme le véritable chef d’orchestre de cette stupéfiante bobine.

The Raid 2 : Berandal - Affiche
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Critique du film "The Raid 2 : Berandal"

Sortie cinéma : 23 juillet 2014
Un film de : Productions : --- Scénario : Avec : Durée :
02h28

Compositeur : ---
Budget : ---
Box-office mondial : ---
Classification : ---
Titre original : ---
Saga :

En mission d'infiltration au sein d’un syndicat du crime de Jakarta, Rama tente de protéger sa famille tout en mettant au jour la corruption de ses collègues policiers.

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