Fast & Furious 7

« Plus c’est con, plus c’est bon ! », formule utilisée un peu partout, mais qui peut prendre tout son sens lorsque l’on aborde une saga comme celle de Fast & Furious. Pensé au départ comme un modeste film d’infiltration dans le milieu des courses de rue, la saga a fini par se transformer en série de méga-blockbusters ultra calibrés pour le grand public, au budget monstre (celui du 7e épisode approche les 200 millions de dollars). Une véritable machine Marketing, dont le seul nom sur l’affiche permet d’attirer des millions de spectateurs en salles, et qui mise tout sur ses cascades spectaculaires, ses situations improbables, et un humour profondément débile. Le pire étant que ça marche, puisqu’en plus d’être un carton planétaire (plus d’un milliard de dollars de recettes engrangées), le film est désormais plutôt bien noté par la critique, alors que cette dernière traitait avec mépris le premier épisode. D’où provient alors ce revirement improbable ? Il tient en un seul nom : Vin Diesel. C’est en effet le retour de l’acteur-carburant dans la saga qui l’a véritablement transformée (un retour forcé, après plusieurs échecs au box-office, dont Les Chroniques de Riddick), ce dernier agissant également dans la casquette de producteur, et donc pouvant décider de la ligne de conduite à adopter dans la série de films.

La conduite en question se divise en deux parties bien distinctes, on y va à fond sur les scènes d’action bourrines et on assume à fond la débilité du projet, et dans le même temps on n’oublie pas les personnages et on met l’accent sur l’importance de l’amitié et de la famille pour ces derniers. Si ce dernier côté est plutôt embarrassant, puisque l’on s’attarde en longueur sur des personnages dont on se fout complètement, le premier, lui, a au moins permis  avec le cinquième épisode d’offrir un spectacle véritablement fun, au contraire du sixième qui lui, préférait se concentrer sur les enjeux familiaux inintéressants. Quelle voie allait donc choisir Vin Diesel dans ce septième volet ? On pouvait légitimement espérer une suite dans la veine du cinquième volet, surtout qu’en plus de Vin Diesel et The Rock, le casting était complété par d’autres acteurs habitués aux films qui sentent bon la testostérone : Jason Statham, Tony Jaa, et Kurt « Gabriel Cash » Russell.

Ne tournons pas autour du pot, si les 15 premières minutes sont très lourdes et annoncent un ennui profond, le film finit par rassurer en mettant en place une scène de baston bien sympathique entre Dwayne Johnson et Jason Statham. Le reste du métrage se résumera alors à de grosses scènes d’action toujours plus spectaculaires, entre Dubaï, les montagnes du Caucase, et Los Angeles, et quelques scènes comiques ou plus intimistes pour faire patienter. Le gros point fort du film étant sa générosité, avec trois grosses scènes d’action qui s’étalent sur plusieurs minutes, en plus des affrontements qui mettent en scène Jason Statham, Dwayne Johnson, Vin Diesel, Tony Jaa et Paul Walker. On retiendra surtout l’affrontement entre Johnson et Statham, bien chorégraphié et jouissif, ainsi qu’un final énorme, où un drone tente de dégommer les héros du film en tirant des missiles en plein milieu de Los Angeles, et ce, sans qu’aucun avion ou hélicoptère e la police ou l’armée intervienne, avant qu’au final, Dwayne Johnson explose le drone en question en fonçant dessus avec une ambulance, puis ramasse la sulfateuse de l’engin pour dégommer un hélicoptère ennemi. C’est profondément débile, mais suffisant pour contenter les amateurs d’action bourrine, et raviver l’espace de cinq secondes la nostalgie des cancres qui jubilaient en voyant Schwarzenegger prendre la plus grosse mitrailleuse et dessouder toute une armée à lui seul dans les années 80. Comme précisé au début de ce texte, plus c’est con, plus c’est bon.

Le carton planétaire de ce Fast & Furious 7 va entraîner une nouvelle suite, d’ores et déjà annoncée par Vin Diesel, malgré le décès lors du tournage de Paul Walker. Une absence qui ne sera pas préjudiciable, les scénaristes ayant de toute façon préparé une sortie pour son personnage. Et si l’idée d’un huitième volet est quelque peu fatigante, cet épisode propose au moins un spectacle suffisamment fun et débile pour que l’on passe un moment agréable. En ces temps où tous les films d’action se prennent au sérieux, revenir aux fondamentaux ne fait pas de mal.

Fast & Furious 7 - Affiche
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Fast & Furious 7

Sortie cinéma : 01 avril 2015
Compositeur : ---
Budget : ---
Box-office mondial : ---
Classification : ---
Titre original :
Fast and Furious 7

Saga :

Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à un mystérieux agresseur, bien décidé à se venger.

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