Guillermo Del Toro : un chemin tracé vers Pacific Rim

Guillermo Del Toro : un chemin tracé vers Pacific Rim

 

Le 17 Juillet prochain sortira Pacific Rim, nouveau film du réalisateur Mexicain Guillermo Del Toro, soit une attente de cinq ans après son dernier film, le monumental Hellboy 2. Le film  racontera la création par les humains de robots géants, les Jaegers, afin de contrer la destruction de la Terre par des monstres géants, les Kaiju. Del Toro définissait lui-même le projet comme « un film de monstres géants contre des robots géants »

Les premières images sont tombées il y a plusieurs mois et annoncent un spectacle monstrueux, empruntant à la fois au film de monstres asiatique type Godzilla, et les méchas issus de la série animée Evangelion. Par la même occasion, Del Toro devrait montrer à tous les Roland Emmerich, Jonathan Liebesman ou autres Peter Berg comment réaliser un film d’invasion planétaire.

Après Cronos, Mimic, L’Echine du diable, Blade 2, Hellboy 1 et 2, et Le Labyrinthe de Pan, il s’agit du huitième film du cinéaste Mexicain. Si, à vue d’œil, le projet semble bien éloigné de ses précédents films, en y regardant de plus près, on se rend compte que Pacific Rim correspond parfaitement au style et aux influences du réalisateur. D’abord, depuis Hellboy 2, Del Toro cherchait à développer un projet de bien plus grande envergure. Il y eut d’abord le Hobbbit (finalement repris par le producteur initial, Peter Jackson), et surtout At The Mountain of Madness, blockbuster horrifique adapté de Lovecraft, produit par James Cameron avec Tom Cruise dans le rôle principal. Projet à 150 millions de dollars, trop risqué (officiellement) pour le studio Universal, car jugé trop sombre et trop violent. C’est donc tout naturellement vers un projet aussi immense que Pacific Rim, que Del Toro s’est tourné, surtout qu’il correspond à son style et ses influences.

Del Toro a toujours aimé et a toujours été influencé par les monstres, qu’il s’agisse de films, romans, bandes dessinées, voire jeux vidéo, et cette influence traverse sa filmographie. Il n’hésite pas à déclarer cet intérêt pour les monstres, comme lorsqu’il dit en interview qu’il est « amoureux des monstres », « La fascination que j'éprouve pour eux est quasiment anthropologique... Je les étudie, je les dissèque dans bon nombre de mes films : je veux savoir leur mode de fonctionnement, de quoi ils sont faits, et quels êtres sociaux ils sont. ». Ceux qui ont vu l’excellent Making Of du premier Hellboy ont pu le constater, tant le documentaire montre toute l’attention, la passion et l’amour qu’il porte à ses créatures, notamment lors d’une scène où il découvre le look de Sammael, sa réaction montre son attachement aux monstres et créatures.

 Du monstre de Mimic, aux créatures des deux Hellboy, du Labyrithe de Pan, Del Toro a toujours puisé dans ces influences, et en a retiré une grande imagination, pour nous offrir de fantastiques créatures dans ses différents films.  Del Toro ayant en plus une nouvelle fois fait appel à Mike Elizalde sur le design des Kaiju, lui qui a déjà œuvré sur les deux Hellboy, pour nous offrir de superbes créatures, et avec des contraintes de budget importantes (surtout sur le premier film).

Il est donc finalement logique de voir Del Toro réaliser un projet du type de Pacific Rim, et l’on peut facilement deviner les différentes influences du réalisateur pour ce film, notamment concernant les Kaiju, dont leur design (dévoilé en partie dans les premiers trailers) rappelle instantanément à la fois Godzilla et Gaméra, et l’affrontement entre les Kaiju et les Jaegers rappelle des films tels que La Revanche de King Kong, Godzilla contre Mechanic Monster, ou encore Godzilla vs Mechagodzilla. Le pitch de départ de Pacific Rim quant à lui rappelle directement Neo Genesis Evangelion. Le rapprochement est tel que Pacific Rim ressemble à un remake officieux de ce dernier.

L’influence de la culture asiatique, présente dans Pacific Rim, a également toujours suivi Del Toro tout au long de sa carrière. On peut notamment se souvenir de Blade 2 et de ses nombreuses influences au Jeux vidéo (combats à l’épée faisant penser à Soulcalibur), et aux Mangas, comme des plans ou travellings directement empruntés à Ninja Scroll, dont deux monstrueux lors du combat final entre Blade en Nomak.

C’est donc tout naturellement que Del Toro ait fini par se tourner vers un projet tel que Pacific Rim, qui regroupe parmi les influences les plus présentes dans la filmographie du réalisateur Mexicain, en attendant un éventuel succès du film qui pourrait, on l’espère, débloquer le Projet des Montagnes Hallucinées, qui semblait tant prometteur.

Il ne reste donc plus que quelques mois pour découvrir l’immense spectacle promis par Del Toro. Le trailer propose déjà des images impressionnantes, lorsque l’on sait que dans ses films les images des trailers ne montrent au final pas grand-chose par rapport au produit final, on peut s’imaginer quelque chose d’énorme. La bande annonce montre déjà quelques images de scènes de destruction, d’un combat en pleine ville, un autre en plein océan, de scènes de guerres avec chars d’assaut et avions de chasse, un programme déjà chargé. Et il y a des chances que Pacific Rim dépasse nos plus grands fantasmes.

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